L'année 1996 a enregistré une nouvelle détérioration du commerce extérieur, les exportations diminuant de 42,5% après une baisse de 6,3% en 1995 (soit 2.436 MFC en 1996 par rapport à 4.236 MFC en 1995) pour des quantités en hausse (1.715 T au lieu de 1.107 T).

(volume en tonnes, valeur en millions de FC)

Source : Direction Générale des Douanes

Les exportations de vanille ont connu en 1996 une baisse de 42,7% en volume et de 55,4% en valeur. Les prix moyens unitaires enregistrent un recul de 22% aggravant la tendance de ces dernières années (45 USD/kg en 1994 ; 33 USD/kg en 1996). Celles des clous de girofle ont enregistré une très forte hausse tant en volume (+70,3%) qu'en valeur (+ 56,9%) après avoir enregistré l'année précédente une chute tout aussi impressionnante (- 74,4%). Cette chute s'expliquait par l'épuisement des stocks disponibles faute d'une production suffisante. Les bons résultats de 1996 témoignent de la reprise de la demande. Les recettes d'exportations d'ylang-ylang ont, quant à elles, diminué de 24,6% en raison d'une contraction à la fois des volumes (-15,8%) et des prix moyens (-10,3%).

La répartition géographique des exportations demeure inchangée au fil des années. Les principaux partenaires commerciaux restent la France (48,9%), l'Allemagne (13,6%), les Etats-Unis (11,8%) et la Commission de l'Océan Indien (essentiellement la Réunion et Madagascar : 11,8%).

Les importations ont également baissé, mais dans des proportions moindres : 21.649 MFC au lieu de 23.411 MFC en 1995. La baisse des importations a été principalement due à la contraction des achats de riz (tendance significative à la substitution du pain -d'un prix d'achat moins élevé- au riz dans la consommation domestique), de viande, de ciment et de produits pétroliers (diminution de la production d'électricité).

(Quantités en tonnes et valeurs en millions de francs comoriens)

Source : Direction Générale des Douanes

En 1996, le déficit de la balance courante (transferts officiels exclus) s'est élevé à 17,8% du PIB, contre 21,3% en 1995. Cette évolution favorable, malgré l'augmentation du déficit commercial, provient en grande partie de la forte augmentation des transferts privés (+ 56,7%) qui représente en 1996 plus du double des recettes d'exportation et de l'accroissement des recettes du tourisme.

Le déficit de la balance globale, quant à lui, marque le pas passant de 6,3% à 2,8%.

Les réserves en devises brutes ont atteint 50,6 M USD, soit l'équivalent de 7 mois d'importations de biens et de services.

La balance commerciale est lourdement déficitaire :

(en M FC)