Economie suite

 

Présentation générale

Le secteur de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche est prédominant dans l'économie des Comores. Il occupe 80% de la population active, contribue à 40% du PIB et à la totalité des exportations. Le pays n’est pourtant pas autosuffisant et importe du riz, qui représente 90% des importations alimentaires.

La production de vanille représente environ 180 tonnes en 1998. Le marché mondial de la vanille naturelle est assez étroit (2.000 tonnes /an environ) et concentré (Etats-Unis, France, Allemagne). Les exportateurs sont principalement Madagascar (30%), l'Indonésie (30%), les Comores, l'Ouganda, la Réunion et la Chine.

En 1998, la production de clous de girofle s'est inscrite en hausse avec des estimations faisant état de 2.000 tonnes contre 1.500 tonnes en 1997. Largement excédentaire, la production mondiale est de 70.000 à 80.000 tonnes, incluant Madagascar, la Tanzanie, l'Indonésie.

Les Comores occupent le premier rang mondial pour la production d'essences extraites de l'ylang-ylang. Celle-ci, estimée à 54 tonnes en 1998, a sensiblement fléchi par rapport aux deux années précédentes. Sur le marché international, les prix ont continué d'enregistrer un recul. Les exportateurs concurrents sont Mayotte, Madagascar et l'Indonésie.

Si le pays dispose d'importantes ressources halieutiques, la pêche, uniquement artisanale, n'est pratiquée que sur une étroite bande côtière, avec des petites pirogues. Elle ne fournit annuellement qu'environ 8.000 tonnes / an et ne couvre que très partiellement les besoins nationaux. La commercialisation des produits dans les îles elles-mêmes se heurte à l'absence d'équipements de conservation.

Le secteur manufacturier demeure handicapé par l'étroitesse du marché intérieur, le faible développement des communications maritimes, les difficultés de l'accès au crédit et les obstacles divers, comme la cherté (ainsi que les pénuries) de l'électricité et de l'eau. Le secteur privé reste embryonnaire et est représenté par des petites et moyennes entreprises de taille souvent très modeste, qui occupent environ un millier de personnes. Sa contribution à la formation du PIB est de 12,8% en 1998. Ces entreprises se consacrent essentiellement à la transformation des cultures de rente et aux activités liées au secteur du bâtiment.

Selon une estimation, les Comores auraient accueilli environ 28.000 visiteurs en 1998, en légère augmentation par rapport aux années précédentes. L'évolution de la répartition de l'origine géographique des visiteurs met en évidence une tendance à la diversification des clientèles et notamment la part croissante des européens qui ont représenté 42,5% des arrivées en 1998. Les touristes sud-africains représentaient 36% de l'ensemble des arrivées en 1998. L'essor du tourisme aux Comores est tributaire de l'assurance d'une relative stabilité politique et sociale, des perspectives de desserte aérienne internationale et régionale ainsi que de l'augmentation de l'offre hôtelière.

Conjoncture

La crise politique que connaît les Comores depuis 1997 pèse sur la croissance économique (nulle en 1997, 1% en 1998). On constate une nouvelle baisse du PIB par habitant (-2,5% en 1997, -1,5% en 1998). Les Comores font face à des difficultés financières chroniques. Le déficit public a atteint 6,6% du PIB en 1998. Le déficit de la balance des paiements atteint quant à lui 13% du PIB. L’inflation a été stabilisée autour de 4% en 1998, grâce à une politique monétaire prudente.

Privatisation

Le programme de privatisation actuel concerne cinq (5) entreprises : l’EEDC ( Electricité et Eau des Comores) , la Société Comorienne des Ports et des Transports Maritimes (SOCOPOTRAM), Air Comores, la Société Comorienne des Hydrocarbures (SCH), la Société Nationale des Postes et Télécommunications (SNPT) .

 

 

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