Les transfusions sanguines
On sait que le VIH peut se transmettre par le sang entier, les lymphocytes, le concentré de globules rouges, les plaquettes et le plasma. En conséquence, les personnes recevant du sang ou un produit sanguin ont constitué un élément important du début de lépidémie de sida. Cependant, le traitement thermique des produits sanguins, les programmes de dépistage et les dons de sang faits pour les propres besoins ultérieurs du donneur ont servi à interrompre la transmission du sida par transfusion sanguine dans les pays développés, bien que le problème persiste dans certains pays en voie de développement. (5, 30)
Lutilisation de drogues injectables
Toute drogue injectable, quelle soit légale ou non, peut être associée à la transmission du VIH. Malgré la perception selon laquelle seules les injections intraveineuses sont dangereuses, le VIH peut également se transmettre par injection sous-cutanée ou intramusculaire. Les organismes de santé publique ont modifié leur terminologie afin de refléter cet état de fait, en substituant lacronyme UDI (utilisateur de drogue injectable) à lancien terme UDIV (utilisateur de drogue intraveineuse).
Pourtant, la drogue quune personne sinjecte influe sur le niveau de risque dinfection par le VIH. Les effets physiologiques des drogues influencent les habitudes de consommation, et le risque augmente en fonction de la fréquence des injections. La cocaïne, par exemple, en raison de son effet de moindre durée, peut être injectée beaucoup plus souvent par jour que lhéroïne. Il existe aussi un lien entre certaines drogues (par exemple le crack) et une activité sexuelle accrue. Si lactivité sexuelle se fait sans protection, le risque dinfection par le VIH augmente. (2, IX, 410)
Autres voies dexposition parentérale
Plusieurs rapports ont servi à documenter le sujet de linfection par le VIH transmise aux agents de santé par les blessures accidentelles causées par une piqûre de seringue. La réutilisation de matériel médical peut constituer un risque de transmission dans certains pays où les soins médicaux de qualité supérieure manquent. Outre ce matériel, on suppose également que les instruments servant à percer la peau, comme ceux utilisés pour la scarification rituelle, représentent des moyens de transmission dans certains pays en voie de développement. On a aussi observé des cas de transmission du VIH dus à la transplantation dorganes et de tissus (5, 30).