Qu’est-ce que le sida ?

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La transmission du VIH

Les maladies tropicales

 

 

Il y a dix ans, l’acronyme " sida " (syndrome d'immunodéficience humaine) était à peine connu. En 1993, plus de 2,5 millions de personnes à travers le monde avaient contracté la maladie mortelle désignée par ces quatre lettres. Et l’épidémie mondiale continue de se propager. Partout dans le monde, une nouvelle personne serait contaminée par le virus VIH (le virus qui cause le sida) toutes les minutes.

Qu’est-ce que le sida ? Il s’agit d’une maladie causée par un nouveau virus mortel, le VIH (le virus de l’immunodéficience humaine), dont il existe deux types : le VIH-1 et le VIH-2. Le VIH-1 est associé aux épidémies d’Afrique centrale, orientale et australe, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Europe et du reste du monde.

Les tests utilisés le plus souvent pour diagnostiquer l’infection par le VIH reposent sur le dépistage non pas du virus lui-même mais des anticorps que le corps produit pour se défendre contre le VIH.

L’histoire naturelle de cette maladie est complexe. En fait, le virus du sida peut demeurer dans le corps pendant des années, peut-être même des décennies, avant que ne se manifeste par des symptômes visibles la détérioration de l’organisme. En termes médicaux, le sida désigne seulement la phase terminale de l’infection par le VIH, que l’on appelle souvent aussi " sida avéré ou déclaré ". Ainsi, un test positif de dépistage du VIH ne signifie pas que la personne en question est atteinte du sida. À proprement parler, le sida n’est pas une maladie mais un ensemble de 70 conditions ou plus qui résultent de la détérioration subie par le système immunitaire et d’autres parties du corps à la suite de l’infection par le VIH. (1, I, 1)

D’abord considéré strictement comme une maladie médicale, le sida est apparu comme une autre maladie des défavorisés et des démunis, inextricablement liée à des facteurs sociologiques tels que la pauvreté, le rang social, l’urbanisation, etc. L’image qui se dessine est celle d’un virus qui se comporte comme un missile à tête chercheuse prenant pour cible la misère humaine, et qui recherche les populations rendues doublement vulnérables par le manque d’information et leur état de santé, leurs comportements et leur rang socio-économique Cela est vrai des femmes en particulier. Ce schéma est visible à la fois à l’échelle nationale et internationale. Les pays les plus sérieusement touchés, dont la plupart sont en voie de développement, sont ceux qui possèdent le moins de ressources pour faire face aux effets du VIH/SIDA ou en contenir la propagation.

Ainsi, le VIH s’est insidieusement répandu dans presque toutes les régions du globe. Tandis que ses origines font encore l’objet de débats, on s’entend généralement sur le fait que la principale forme de transmission du virus est par voie sexuelle. La présence très répandue de maladies sexuellement transmissibles (MST) non soignées facilite considérablement la transmission du VIH et vu l’infectiosité relativement faible du virus du sida, c’est probablement ce facteur qui a contribué de façon importante à provoquer la présente épidémie de sida en Afrique.

Étant donné que les tranches d’âge sexuellement actives ont tendance à être également les groupes de la société les plus productifs sur le plan économique, il est à prévoir que le sida aura un impact dévastateur sur le développement économique du Tiers-Monde. Les effets potentiels à long terme sont inconnus.

Ce sombre tableau est toutefois éclairé par la réponse sans précédent des scientifiques, des collectivités, des gouvernements et des organisations internationales (p. ex. l’OMS) face à la menace de la pandémie de sida. Étant donné que la médecine ne nous a pas fourni les outils pour arrêter la propagation du sida (il n’existe aucun traitement pour guérir le sida ni de vaccin pour le prévenir), la solution qui se présente à nous réside dans d’autres moyens de prévention comme des programmes d’éducation pour promouvoir des pratiques sexuelles à faible risque, des programmes visant à réduire la prévalence des MST non soignées, des programmes d’habilitation ciblant les individus le plus à risque (p. ex. les professionnelles du sexe), etc.